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Marine Lecoq et Clément Moreau dans la folie des « Cancans »

Il est toujours émouvant d’assister aux débuts professionnels de deux jeunes élèves. Je l’ai encore constaté le soir de la première des « Cancans » au Théâtre 13. Stéphane Cottin, le metteur en scène, était venu chez nous il y a un an auditionner pour son projet. Il repère Marine Lecoq et Clément Moreau et leur fait confiance. Choix heureux pour nos deux jeunes gens. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, ils sont tout à fait à leur place dans cette belle troupe d’acteurs, dont certains, à commencer par Stéphane Cottin en personne, ont fait leurs classes à Florent.

Dorine Hollier, l’adaptatrice, également. Elle connait bien l’Italie pour y avoir vécu. Son texte reste fidèle à la lettre de Goldoni, mais éclate de fantaisie dans le choix du vocabulaire. L’histoire se passe à Venise, ville magique s’il en est. Beppo aime Checcina, Checcina aime Beppo, ils sont jeunes et beaux, ils vont se marier et avoir beaucoup d’enfants, mais… c’est compter sans les ragots et les cancans ! L’action est transposée dans les années 50. C’est plus que judicieux, car on retrouve ainsi l’esprit caustique et fruité de la comédie italienne, celle du cinéma, qui nous a tous enchanté. Les costumes, le décor, les mouvements, tout concourt à nous projeter dans un univers croustillant, al dente et en technicolor. Les scènes se succèdent allegretto et chacune trouve une saveur particulière.

Les dames cancanières font merveille. Je suis heureux d’y compter deux de mes chères et anciennes élèves, Marie-Christine Letort et Stéphanie Vicat, qui rivalisent d’élégance et d’alacrité. Sans doute jouent-elles en coulisses les rôles de marraines de nos deux têtes blondes. Les deux autres, Aurélie Bargème et Laure Guillem, ne dépareillent pas, bien au contraire. C’est tout sucre et tout fiel. Marine Lecoq, la plus jeune à l’école de ses cancans, a vite appris sa leçon et les rejoint avec esprit.

Heureux ausside retrouver Emmanuel Curtil, extraordinaire Fregoli, car il se coule habilement dans trois caractères pittoresques. Les barbons, Jean-Pierre Malignon et Jean-François Guillet, ont la bonhommie qui convient.

Enfin notre Clément Moreau, qui chevauche un vélo, mais qu’on imaginerait sur une Vespa rutilante, se donne des airs de joli garçon qu’il est, prêt à flamber le cœur de Checchina (adorable Adèle Bernier) et de toutes les spectatrices.

Bravo à Stéphane Cottin d’avoir réuni tous ces talents, y compris le sien. Je ne saurais trop vous encourager à vous rendre dans cette Venise de   théâtre pour écouter tous ses Cancans.

FXH

Crédit photos : Bruno Perroud

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